2023 marque un anniversaire spécial pour DEBATIN : depuis 100 ans, nous mettons en effet nos compétences au service des clients et du secteur, des partenaires et des collaborateurs en leur proposant des produits novateurs ainsi que des solutions innovantes. Notre statut d’entreprise traditionnelle ne nous a pas empêchés de nous faire un nom bien au-delà de la région et nous sommes considérés comme un précurseur, un employeur veillant au bien-être de ses collaborateurs et collaboratrices et, bien sûr, comme un spécialiste innovant, flexible, durable et fiable de l’ensemble du processus de transport et de logistique.
À l’occasion de notre anniversaire, le BNN s’est entretenu avec le directeur Thomas Rose sur les défis rencontrés et relevés avec brio par notre entreprise, ses principaux produits et les commandes les plus marquantes.
DEBATIN : 100 ans de défis – un modèle de courage et de volonté depuis 1923
« Nous avons connu des années très propices et d’autres semées de défis, nous avons en permanence dû trouver le courage de nous aventurer sur des sentiers inconnus », résume-t-il. Ce courage et cette volonté caractérisent DEBATIN depuis 1923, et les dernières années, particulièrement difficiles, ont été placées sous le même signe. Et nous continuerons à trouver des solutions toujours plus abouties, que ce soit en matière de développement de produits, de développement durable, de recyclage ou en tant qu’employeur moderne et orienté vers l’avenir.
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Traduction de l’article :
Kraichgau / Bruchsal
Thomas Liebscher
25 février 2023
Une entreprise traditionnelle de Bruchsal fête ses 100 ans
La plus grande commande passée chez Debatin : 35 millions de pochettes de sécurité lors du passage à l’euro.
Le point commun entre l’enveloppe contenant la facture scotchée sur votre colis, la pochette de sécurité qui vous est remise lors d’un retrait d’espèces et les pochettes utilisées pour les échantillons médicaux ? Ils ont tous été développés à Bruchsal. Laissez-nous vous conter l’histoire de Debatin, le spécialiste des emballages.
Lorsque vous recevez un colis, il y a de fortes chances que celui-ci soit accompagné d’une facture ou d’un bon de livraison emballé sous un film plastique, dont la couleur rouge indique qu’il s’agit d’un document important. « Entre 30 et 50 % de ces pochettes plastiques sortent de nos ateliers », explique Thomas Rose, directeur de l’entreprise Anton Debatin de Bruchsal.
Dans les séries policières, les enquêteurs glissent souvent les indices fraîchement récoltés dans un petit sachet en plastique spécial – dans la réalité, il s’agit souvent d’un produit signé Debatin. Ironie du sort, certains sacs en papier commercialisés au tout début de l’existence d’entreprise étaient collés par des prisonniers.
Les sachets en plastique et les pochettes de Debatin, des produits made in Bruchsal utilisés dans toute l’Europe pour le transport de fonds ou d’échantillons médicaux. Le directeur Thomas Rose nous présente quelques-uns des petits produits spéciaux de l’entreprise, qui fête cette année son centenaire. Photo: Martin Heintzen
Debatin compte aujourd’hui plus de 200 collaborateurs et collaboratrices assurant la transformation du plastique en petits emballages très recherchés.
Des pochettes sécurisées pour le transport de fonds et les patients
Les responsables de supermarchés déposent leurs recettes à la banque dans des pochettes de la PME de Bruchsal, qui fournit également le secteur médical avec sa gamme de produits Debamed. Ceux-ci servent par exemple à acheminer en toute sécurité un test antigénique du cabinet médical au laboratoire ou au rangement des affaires personnelles des patients d’une clinique. Ces pochettes sont inviolables et une coloration bleue sur la couture signale toute tentative d’ouverture.
Lors du passage à l’euro, nous avons fourni 35 millions de pochettes de sécurité pour la collecte des marks.
Thomas Rose, directeur de l’entreprise Anton Debatin de Bruchsal
Dans la Vichystraße, les différentes machines sont alignées sur une surface de production de 8 500 mètres carrés pour fabriquer près de 30 produits spéciaux. « Même si la numérisation a fait son apparition et que nous disposerons bientôt d’un deuxième robot pour l’emballage, les installations continuent d’être alimentées par nos collaborateurs », explique Thomas Rose, qui a rejoint l’entreprise désormais centenaire il y a 10 ans.
La plus grande fierté : une commande conséquente de la Bundesbank
Même s’il n’était pas encore dans l’entreprise à ce moment, Thomas Rose est à même de nous parler de la commande individuelle la plus importante et la plus spectaculaire pour Debatin : « Lors du passage à l’euro, nous avons fourni 35 millions de pochettes de sécurité pour la collecte des marks. Nous en sommes très fiers, nous avons eu la chance d’être au bon endroit au bon moment et d’avoir été mandatés par la Bundesbank », poursuit le directeur.
Le robot emballe : si les processus automatisés s’intègrent peu à peu dans la production chez Debatin, la plupart des machines restent commandées par l’un des 230 membres du personnel.
Photo: Martin Heintzen
Ce triathlète qui a déjà participé à l’Ironman Kraichgau est parfaitement conscient des défis rencontrés par Debatin sur le marché de l’emballage : « Nous avons connu des années très propices et d’autres semées de défis, nous avons en permanence dû trouver le courage de nous aventurer sur des sentiers inconnus. Notre vitesse d’innovation est soutenue depuis 20 ans. »
Nous avons connu des années très propices et d’autres semées de défis, nous avons en permanence dû trouver le courage de nous aventurer sur des sentiers inconnus.
Thomas Rose, directeur de l’entreprise Anton Debatin de Bruchsal
Au cours des quatre dernières années, Debatin a dû se battre et réagir. Des problèmes de qualité ont tout d’abord été signalés sur un produit, une pochette dont la colle se dissolvait au fil du temps. La série noire a continué avec la pandémie de coronavirus, des problèmes de chaîne d’approvisionnement et, l’année dernière, l’inflation et les conséquences de l’attaque russe contre l’Ukraine.
Des films en plastique recyclé
L’entreprise ne s’inquiète-t-elle pas du fait que les produits en plastique sont de moins en moins pertinents, car destinés à être jetés à la poubelle ? C’est précisément pour cette raison que les déchets de films triés sont regranulés et transformés en matière première recyclée. Une entreprise liée à Debatin et faisant partie d’un groupe créé à cet effet, le Deriba Group, se charge de ces opérations.
Une entrée aux couleurs de l’arc-en-ciel : dans les locaux de la Vichystraße, le respect de la diversité fait partie de la philosophie de Debatin.
Photo: Martin Heintzen
Les collaborateurs et collaboratrices du siège social de Bruchsal habitent dans un rayon d’une cinquantaine de kilomètres et beaucoup affichent plusieurs dizaines d’années d’ancienneté. Afin de maintenir et de renforcer la cohésion, Debatin accorde une grande importance à la vie de famille, aux hiérarchies horizontales et à l’implication de ses employé(e)s dans l’ensemble des processus. Sous l’impulsion de Thomas Rose, mais sans son intervention, une équipe de 20 personnes a élaboré une liste de « valeurs Debatin » visant à servir de modèle.
L’équipe Debatin est synonyme de diversité
Au quotidien, cette forme de direction moderne impliquant un grand nombre de personnes demande beaucoup d’énergie – et les plus haut placés doivent veiller à conserver leur crédibilité. Thomas Rose affirme qu’une PME aussi ambitieuse, dont 45 pour cent du chiffre d’affaires est réalisé hors d’Allemagne, doit impérativement faire preuve de responsabilité et de passion.
Le 8 juillet, l’équipe Debatin fêtera donc son centenaire en interne, avec les familles des collaborateurs et collaboratrices. Les collègues français ont été conviés à Bruchsal pour l’occasion et seront aussi accueillis par un drapeau arc-en-ciel à la porte de l’usine. Celui-ci a été accroché en 2022 comme symbole de la diversité apportée par les collaboratrices et collaborateurs originaires de 30 pays et n’a pas été enlevé depuis.
Anton Debatin GmbH Bruchsal
Une entreprise traditionnelle : c’est dans une ancienne écurie de la Prinz-Wilhelm-Straße à Bruchsal qu’Anton Debatin a commencé à commercialiser du papier et à imprimer des sacs dès 1923. En 1953, son entreprise devient une GmbH (société à responsabilité limitée) et ajoute rapidement une corde à son arc : la transformation de matières plastiques en pochettes et en sacs. Les pochettes plastiques resteront le produit-phare de la gamme pendant de nombreuses années. Après la mort d’Anton Debatin (1961), sa femme Regina reprend l’entreprise dans la Schnabel-Henning-Straße jusqu’à son décès, en 1980. L’entreprise appartient à la famille depuis trois générations et Veronika Debatin en est actuellement actionnaire.
Le plastique, c’est fantastique : la transformation du papier prend fin en 1983 ; dès 1989, l’entreprise devient leader du marché européen avec sa pochette Unipack en film et emménage dans un local de la Vichystraße, près de l’autoroute. Debatin compte aujourd’hui 230 employé(e)s, 205 sur le site allemand et 25 à Hœnheim, près de Strasbourg. Debatin dégage un chiffre d’affaires d’environ 60 millions d’euros sous la direction de Thomas Rose, 54 ans, diplômé en gestion d’entreprise.
